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Déplacer les humains et les animaux sauvages pour « conserver la nature » : environnementalisme, autochtonie et politiques économiques dans les parcs nationaux
30 mai - 14h00 à 17h00
Rencontre avec Helena Dolabela et Estienne Rodary autour des politiques de conservation de la nature au Brésil et en Afrique australe
Helena Dolabela est docteure en anthropologie sociale de l´Université Fédérale de Minas Gerais et chercheuse à l’Institut National de Science et Technologie du Brésil. Elle travaille depuis plus de 15 ans sur les droits et politiques foncières pour des peuples et communautés traditionnels.
Estienne Rodary est docteur en géographie, directeur de recherche à l’IRD, membre de l’UMR SENS (Savoirs, environnement, sociétés). Ses travaux portent sur les politiques de conservation de la biodiversité, les aires protégées et l’écologie politique, dans un premier temps en Afrique et plus récemment dans le Pacifique. Il a été rédacteur en chef de la revue Écologie & Politique, directeur du département Sociétés et mondialisation de l’IRD et coordonne actuellement le programme TRANSFORM (Transforming research for habitability and sustainability).
Salle Chevrier (3e étage, n°319), bâtiment Droit-Lettres, université de Bourgogne, de 14h à 17h, entrée libre.
Accessible en visio en cliquant sur le lien suivant : https://teams.microsoft.com/l/meetup-join/19%3a4d66fec6973847aea5bdd2cd3807f21a%40thread.tacv2/1712218997459?context=%7b%22Tid%22%3a%222fa58faf-7eb1-48b9-9964-a92659d1c5b8%22%2c%22Oid%22%3a%22386ea1b3-d5a5-45a8-9892-eb343eac81eb%22%7d
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L’effondrement mondial de la biodiversité positionne plus que jamais les politiques de conservation de la nature comme légitimes pour protéger les espaces et les espèces menacées par l’extractivisme, la globalisation des pollutions et le dérèglement climatique. Nous verrons dans cet atelier que, telles qu’elles se sont déployées sur le dernier siècle, ces politiques apparaissent inadéquates et inefficaces pour répondre aux enjeux, économiques, politiques et environnementaux. En restituant la généalogie de ces politiques au sein des logiques coloniales, nous explorerons les effets de décalage que l’anthropologie et la géographie environnementale décèlent entre les objectifs écologiques affichés par les États et les capacités de contrôle, étatique ou privé, des sociétés humaines et de leurs environnements…